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LES SENTIERS DE LA LIBERTE 
 
 
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42 ième épisode de la série

 
 
 
 
 
 
PIECE DE THEÂTRE EN DEUX PARTIE : 
EPISODE 42 : « Les Sentiers de la liberté » 
ROBERTO 43 : « Les sept secret de Uhuru » 
 
 
 
 
 
 
 
MISS MARYL  
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS  
(sous l'apparence du Lion indomptable)  
LUCIE DE MODESTIE  
UMBWE (Guide Massaï)  
MWEKA (Jeune guerrier Massaï)  
MACHAME (Le porteur Chagga)  
GRETA MEYER  
LOBELIA (Gérante de l'Hôtel Karibuni, Sous les traits de Shira le singe bleu) 
 
Lieu : Sur le Mont Kilimandjaro (Tanzanie) 
 
 
 
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur) 
casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
 
 
 
 
PROTECTION SACD N° 172748 
 
 
 
 
 
 
 
Tous mes remerciements aux professeurs qui participent à ce concours du printemps 2010 (période du 8 mars au 8 mai 2010 
 
 
 
 
Les élèves de Liliana Derevici  
Mara Chirtes, Ana Maria Cristescu, Daniela Pacurar, Alex Gorcea, Andrei Bogdan, Andrei Irimus, Cristina Horea, Ioana Berindean, Patricia Galatean, Andrei Sandor, Irina Anca Faiciuc,Laura Gabriela Coldea, Mihnea Ciceu, Patricia Tulai, Victor Motogna,Alexandra Buzan, Anda pacurat, Erica Vinteler, Ioana Daniela Dunca, Mihai Onaca, Vlad Moteoc, Lisa Petrusel, Andreea Gherman, Mircea Margescu, Bogdan Udrescu, Ana Andreica, Stefan Ciule, Teodora Muntean, Andreea Melisa Muresan, Dragos Oltean, Flavia Deak, Peter Vlad, Alexandra Buzan, Anda pacurar, Cristiana Horea, Daniela Chidean, Diana Noveanu, Patricia Galatean, Ioana Bozdog, Ioana Maria Anca, Mihnea Ciceu, Bogdan, Bochis, Dragos Bursacovschi, Irina Anca Faiciuc, Mircea Margescu, Victor Motogna, sebastian Bondor, Radu Vitca, Patrick Pop , Mircea Margescu, Mara Chirtes, Ana Maria Cristescu, Bogdan Popa, Catalina Preda, Cristian Moca, Dragos Bursacovschi, Irina Anca Faiciuc, Julien Kovacs, Laura Coldea,  
 
 
 
Les élèves de Mariana David 
Ana Maria Matei, Ancuta Militaru, Anda Onea, Madalina Neacsu, Valentin Roman, Cristian Cretu 
 
 
 
Les élèves de Corina Fenichiu 
Cristina Virdea, Iasmina Florea, Alina David, Rebeca Ailincai  
 
 
 
Les élèves de Giovana Dinca 
Mariana Turbureanu,Ema Posoceanu, Veronica Butnariu, Alina Alecu, Alex Dragan, Alina Paraschiv, Nicoleta Toma, Oana Mihaela, Raluca Vladila, Teodora Udrea, Valentina Badea ,, Sorin Mircea  
 
 
 
Les élèves de Madame Liliana Grosu  
Emanuel Dumitrescu, Alexandru Dorlea, Andreea Marin, Eduard Enache, Alexandra Banga 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
EPISODE 42 : « Les Sentiers de la liberté » 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
 
LOBELIA (Gérante de l'hôtel « Karibuni »),  
UMBWE (Guide de montagne Massaï), MACHAME (Porteur Chagga), GRETA MEYER, LUCIE DE MODESTIE, Deux Percussionnistes. 
 
 
 
 
 
Mardi soir…  
 
L'histoire se déroule en Tanzanie (Afrique orientale), au mois de septembre, dans le village de Marangu (1500 mètres d'altitude), petite localité qui se tient sur les contreforts Est du Mont Kilimandjaro.  
 
Nous sommes à l'Hôtel "Karibuni".  
 
Un bar est placé au centre de la scène; trois grands masques en bois sont accrochés sur le mur représentant trois animaux : le busard, le léopard et le singe bleu.  
 
Machame et Umbwe sont placés de dos et consomment une bière, accoudés au comptoir. 
 
Des musiciens percussionnistes sont placés à gauche de la scène et tapent sur un "Djembé" avec les mains. Greta Meyer consulte une carte topographique, affalée sur une chaise à bascule. Lucie De Modestie entre. Les musiciens cessent de jouer.  
 
 
 
LUCIE, qui porte un sac à dos, s'approche du bar et s'adresse à Machame et Umbwe  
Pardon, Messieurs, pourriez-vous me renseigner, s'il vous plait ?  
 
MACHAME  
C'est pourquoi, au juste ?  
 
LUCIE 
Je suis Mademoiselle Lucie De Modestie. Je voudrais me rendre en excursion sur le Mont Kilimandjaro.  
 
 
 
 
 
UMBWE, l'aide à se débarrasser de son sac à dos Moi, je m'appelle Umbwe. Je suis le plus grand guide de haute montagne de Tanzanie. Je peux vous aider à gravir le "Kili" en quatre jours. Votre prix sera le mien !  
 
MACHAME  
Un instant, Umbwe ! (Il s'adresse à Lucie ensuite) Permettez-moi de me présenter, Mademoiselle... je suis Machame, le plus grand des porteurs "Chagga" ! (Il lui fait le baisemain) Soyez la bienvenue au célèbre village de Marangu, situé sur les contreforts Est du Mont Kilimandjaro à 1500 mètres d'altitude.  
 
 
 
UMBWE, lui coupe la parole  
Nous sommes à sept kilomètres de la porte d'entrée du parc national, Mademoiselle Lucie, point de départ de la voie de Marangu, qui constitue la principale voie d'accès au Mont "Kili". Votre prix sera le mien, Mademoiselle Lucie ! 
 
 
 
 
 
 
 
MACHAME, à Ubwe  
Laisse-moi m'occuper de la transaction.  
 
LUCIE  
Je présume que cette excursion a un coût, Messieurs ?  
 
MACHAME  
Le forfait pour trois jours s'élève à 514 Dollars, plus 100 Dollars par jour supplémentaire.  
 
LUCIE  
Que comprend le forfait ?  
 
UMBWE  
Les droits d'entrée dans le parc du Kilimandjaro et les nuits dans les refuges, Mademoiselle.  
 
MACHAME, reprend la parole  
Tu permets... C'est à moi qu'elle s'est adressée en premier ! (Puis) Voilà... en plus des droits d'entrée dans le parc et les nuits en refuge, le forfait comprend aussi : la taxe de sauvetage, la rémunération des guides et des porteurs, la nourriture, le transport aller et retour depuis le point de départ de l'excursion jusqu'au "Pic Uhuru".  
 
 
 
 
LUCIE  
Voyez-vous, je compte me marier dans quelques jours... Alors, peut-être pourriez-vous me faire une petite réduction ? Un petit cadeau !  
 
UMBWE  
Votre prix sera le mien, Mademoiselle !  
 
MACHAME  
Toi, ne t'en mêle pas ! Contente-toi d'être guide. C'est moi le négociateur. M'entends-tu ?  
 
UMBWE  
N'oublie pas, mon frère, que sans moi, tu ne peux aller nulle part.  
 
MACHAME, le prend par le col  
Ici, c'est moi le "Boss" ! Tu feras ce que je te dirai ! 
 
UMBWE  
Depuis quand donnes-tu des ordres à un Massaï ?  
 
LUCIE, tape sur l'épaule de Umbwe  
Je vous propose 250 Dollars, Monsieur. Ce sera mon dernier prix.  
 
 
 
 
 
UMBWE  
C'est parfait !  
 
MACHAME  
Qu'est-ce qui te prend de vouloir casser les prix ? Tu oublies que le "Kili" appartient au peuple "Chagga".  
 
UMBWE  
La montagne des dieux appartient aussi aux "Massaï" !  
 
 
 
 
 
 
MACHAME  
Tu oses me porter offense. (Il lui montre le poing)  
 
LOBELIA, surgit de la chambre à ce moment-là Laisse mon fils tranquille, Machame ! (Elle prend machame par le bras) Va foutre ton "Zouk" ailleurs, ivrogne !  
 
MACHAME  
Ton fils va me le payer très cher !  
 
(Il sort une serpette de sa poche)  
 
Les musiciens percussionnistes tapent sur le "Djembé" avec leurs mains sur un rythme endiablé; Lobelia et Lucie s'écarte.  
 
Machame se dirige lentement vers Umbwe en le menaçant avec sa serpette.  
 
Lobelia décroche du mur le masque représentant le busard) qu'elle place sur le visage, tout en prenant la posture de l'oiseau. Machame et Lobelia sont face à face; cette dernière tourne autour de Machame, puis se jette sur lui. Ce dernier fait tomber sa serpette et s'enfuit, pourchassé par Lobelia jusqu'à l'extérieur. Les musiciens percussionnistes cessent de jouer du "Djembé".  
 
 
 
 
 
LUCIE 
Votre collègue ne va très bien, mon ami.  
 
UMBWE  
Machame pète les plombs depuis l'arrivée des tour-opérateurs; la concurrence est rude par ici. Tout le monde se bat pour obtenir la plus grosse part du marché. Depuis quelques années, des recruteurs de Marangu font appel à de la main d'oeuvre à bon marché, venue en grande partie de "Mto Wa Mbu", petite bourgade "Massai", située tout en bas dans la plaine du Rift. Mon peuple a la réputation d'être vaillant et d'avoir un très grand sens de l'orientation. C'est pour cette raison qu'on fait appel à lui, ce qui finit par rendre jaloux le peuple Chagga, qui nous reproche également de casser les prix. 
 
 
 
 
 
LUCIE  
Bon. Très bien ! j'accepte votre offre ! Quand partons-nous ?  
 
UMBWE  
Demain matin. Munissez-vous de vêtements chauds et imperméables, de chaussures solides et confortables, d'un sac de couchage de qualité, d'une crème solaire et de bouteilles d'eau.  
 
LUCIE  
C'est déjà fait. Mais dites-moi, à quelle altitude est situé le "Pic Uhuru" ? 
 
UMBWE  
A 5 885 mètres d'altitude.  
 
LUCIE  
Ce que j'ai hâte d'être au sommet !  
 
UMBWE  
Seulement je vous préviens à plus de 3700 mètres d'altitude la température est très glaciale alors il faudra doubler les vêtements.  
 
LOBELIA, fait son retour  
Tu n'iras nulle part avec elle Umbwe !  
 
 
 
 
 
UMBWE  
J'ai besoin d'argent Lobelia.  
 
LOBELIA, retire son masque et l'accroche sur le mur  
Mweka est en route pour Marangu depuis ce matin.  
 
UMBWE  
Mon fils va venir ici, dis-tu ?  
 
LOBELIA  
Mweka a besoin de ton aide pour que tu le guides dans l'épreuve qui l'attend. 
 
UMBWE  
J'ai trop de travail en ce moment; nous sommes en septembre comprends-tu ? C'est encore la saison sèche et le tourisme afflue de toute part.  
 
LOBELIA  
Renonce à ton travail Umbwe !  
 
LUCIE, s'adresse à Lobelia  
Je regrette, Madame mais Monsieur doit me conduire jusqu'au sommet du Mont "Kili", demain matin.... Il m'en a fait la promesse.  
 
LOBELIA  
Je te déconseille formellement, ma fille, d'emprunter les sentiers "Uhuru" durant la "Grande Epreuve".  
 
 
 
 
 
LUCIE  
Je vous demande pardon Madame ?  
 
LOBELIA  
Selon une tradition Massaï : seul le jeune initié "Murran", accompagné de son guide spirituel en a le droit. La "Montagne des dieux" est interdite d'accès à quiconque sans exception durant l'épreuve. Je vous averti, ma fille, nul ne doit enfreindre la tradition sans quoi il aura des problèmes.  
 
 
 
LUCIE  
Je ne peux tout de même pas repousser la date de mon Mariage.  
 
LOBELIA  
Rebrousse ton chemin, ma fille !  
 
LUCIE  
Et peut-on savoir combien de temps va durer l'épreuve ?  
 
LOBELIA  
Le temps qu'il faudra au jeune guerrier pour atteindre la maturité, autrement dit, plusieurs jours.  
 
LUCIE  
Quand je pense que mon fiancé arrive demain de Zanzibar; Il sera vraiment déçu ! 
 
LOBELIA  
Je t'aurai prévenu, ma fille. (Elle lui remet une clé) Maintenant, je te conseille de quitter sur le champ l'hôtel "Karibuni" et de repartir d'où tu viens ! (Puis elle s'adresse à Umbwe) Quant à toi, mon fils, va te coucher ! Il faut que tu sois en forme pour accueillir ton fils. (Elle l'entraîne par le bras dans la chambre) Adieu, Mademoiselle ! 
 
 
 
 
 
 
LUCIE, s'asseoit sur une chaise  
Je ne vais tout de même pas renoncer à mon mariage. 
 
GRETA, qui n'avait rien dit jusque-là  
Puis-je vous être utile, Mademoiselle ?  
 
LUCIE  
Ce n'est pas la peine, tout est fichu !  
 
GRETA  
Mais non, mais non, que dites-vous là ? Il Y a toujours une solution. Je me présente : je m'appelle Greta Meyer. Je suis l'arrière petite fille du célèbre explorateur allemand Hans Meyer qui fut le premier homme, en 1889 à atteindre le "Pic de l'Empereur Guillaume", que l'on surnomme aujourd'hui le "Pic Uhuru". Je me suis donné pour mission de partir sur ses traces en empruntant exactement les mêmes sentiers que lui. Allons, séchez vos larmes, Mademoiselle !  
 
 
 
LUCIE  
Vous n'avez pas entendu ce qu'a dit Lobelia : que la "Montagne des dieux" est interdite d'accès â quiconque, sans exception, durant l'épreuve... Oh, mon dieu ! Que vont devenir mes noces ?  
 
 
 
GRETA  
Quelle idée farfelue que de vouloir se marier sur le plus haut sommet d'Afrique ! 
 
 
 
 
 
 
 
LUCIE  
Voyez-vous, Greta... si j'ai choisi de venir en Tanzanie, ce n'est pas par plaisir, mais uniquement pour enquiquiner mon fiancé. Je m'explique... durant la période des fiançailles, cet idiot a eu le toupet de se rendre sur le Mont Kilimandjaro deux fois avec la grande Zaza", l'une de ses plus anciennes conquêtes, afin de déguster une glace à la pistache, m'a-t-il dit. Tout cela, évidemment, pendant que moi, "pauvre fille", je poireautais dans ma tour d'ivoire. Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai bien cru que j'allais l'étrangler. Or, j'ai préféré me taire et réfléchir â la manière dont j'allais me venger. C'est alors que l'idée me vint de proposer â mon fiancé de célébrer nos noces sur le lieu même où celui-ci avait pêché.  
 
 
 
 
 
GRETA  
S'il vous aime, il vous y rejoindra.  
 
LUCIE  
Aussi, j'estime qu'il doit me mériter.  
 
GRETA  
Je suis de votre avis.  
 
LUCIE  
Cours après moi, que je t'attrape, idiot !  
 
GRETA  
Mais j'y pense, vous n'allez pas pouvoir vous rendre sur le Kilimandjaro, puisque Lobelia vous l'interdit formellement.  
 
 
 
LUCIE  
Je me moque bien de ce qu'elle peut dire; j'ai une mission â accomplir, un point c'est tout ! J'irai jusqu'au bout !  
 
GRETA  
Qu'à cela ne tienne ! Je vous accompagne jusque là-haut; car moi aussi, je dois m'y rendre.  
 
LUCIE  
J'accepte votre proposition ! (Puis) Il ne nous reste plus qu'à trouver un guide et l'affaire est dans le sac.  
 
GRETA  
Ce n'est pas nécessaire. C'est moi-même qui vous y conduirais, j'ai apporté un guide de la topographie des lieux. Tout est indiqué en détail. On ne peut pas se perdre. Allons-y !  
 
 
 
 
 
LUCIE  
Maintenant ?  
 
GRETA  
Votre fiancé arrive demain matin, n'est-ce pas ? Dans ce cas, je vous conseille de prendre un jour d'avance sur cet idiot. Rendons-nous sans plus tarder au point de départ de l'ascension du "Kili"; une fois arrivé là-bas, nous aborderons la première étape qui consiste à traverser la forêt équatoriale pour se rendre jusqu'au refuge de "Mandara" située à 2700 mètres d'altitude.  
 
 
 
LUCIE  
Je ne comprends pas... ne devions-nous pas partir en expédition en montagne ? 
 
GRETA  
La forêt qui entoure la montagne est la seconde des cinq zones de végétations distinctes ; il y règne une atmosphère caractéristique de la forêt équatoriale : végétation verdoyante et humide. La randonnée est beaucoup plus agréable le matin. Dépêchons-nous ! (Greta et Lucie quittent les lieux)  
 
Fin du prologue 
 
 
 
 
 
 
Acte 1 / Scène 1 
 
 
 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS, LOBELIA (gérante de l'Hôtel "Karibuni"), UMBWE (guide Massaï)  
 
Hôtel "Karibuni"  
 
 
 
 
 
Mercredi matin... Les deux musiciens percussionnistes se tiennent toujours près de leur Djembé.  
 
LE COMTE, fait son entrée; il porte un peignoir sur lui et tient une canne en main  
Holà ! Holà ! Il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'un guide immédiatement ! M'entendez-vous ? (Il frappe sur le bar avec sa canne, puis se parle à lui-même) Les mauvaises habitudes demeurent, par ici, dirait-on ? Personne n'est jamais là pour m'accueillir ! (Puis) Eh bien, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? (Il fait le va-et-vient) Bon sang ! Mais où sont passés ces indigènes ? Je suis pressé, voyons !  
 
 
 
LOBELIA, sort de la chambre  
Sa Majesté le Comte Christophe-Rodolphe-David-Charles-Henri-René-Christian-Bernard-Ange de la Bouche-biais serait-elle de retour à Marangu ? 
 
LE COMTE 
Mais l'on dirait que Madame a fait un sans faute concernant tous mes patronymes ?!  
 
LOBELIA, protège ses oreilles  
C'est à dire que mes oreilles et mon derrière en ont suffisamment "bavé" la fois dernière, pour que j'apprenne ma leçon sur le bout des doigts ! La grande "Zaza" n'est pas avec vous ?  
 
LE COMTE  
Hélas, tout est fini entre nous !  
 
LOBELIA  
Pourtant, Madame était si gentille, si attentionnée, si belle !... Et vous en étiez si follement amoureux !  
 
LE COMTE  
Nous nous sommes quittés dans la maladresse. Ainsi, la grande "Zaza" s'en est allée sans laisser d'adresse.  
 
LOBELIA  
Pourtant, vous faisiez un si beau couple tous les deux.  
 
LE COMTE  
II est vrai que tous ces moments passés avec elle sur le Mont Kilimandjaro furent tendrement beaux et inoubliables ! Nous nous balancions dans le ciel comme une tranche d'irréel !  
 
LOBELIA  
Elle avait une plastique de rêve et une voix divine; je me souviens qu'elle interprétait de merveilleuses chansons qui nous transportaient dans les nuages; notre âme chavirait sur ses splendides mélodies... 
 
 
 
 
 
LE COMTE  
Aujourd'hui, tout ceci appartient au passé... Oh, et puis, cela suffit, Madame ! Cela suffit !  
 
LOBELIA  
Et même qu'elle adorait déguster des glaces à la pistache !  
 
 
 
 
 
LE COMTE, lui botte les fesses  
Assez ! Assez ! Assez ! (Pris d'un malaise soudain, il s'appuie sur le bar) Oh, mon dieu ! Je crois bien que mon coeur chavire. 
 
 
 
LOBELIA, passe derrière le bar  
C'est l'émotion, Monsieur le Comte. Je vous sers une bière ? Ca va vous requinquer. (Elle lui tend une bouteille de bière)  
 
 
 
 
 
 
 
LE COMTE, lui arrache la bouteille des mains  
Je vous en conjure, Lobelia, ne me reparlez plus jamais de la grande "Zaza" ! Certaines blessures dans l'âme ne peuvent se refermer, voyez-vous ?  
 
LOBELIA  
Tout à fait, Monsieur le Comte, tout à fait !  
 
LE COMTE  
II y a des souvenirs, parfois, qui s'accrochent à vous comme des ventouses...  
 
LOBELIA  
Monsieur le Comte semblait agité tout à l'heure, en entrant ici ?!  
 
LE COMTE  
Nom d'une pipe ! Où ai-je bien pu mettre ma tête ? Je dois me rendre sans plus tarder sur le "Kili" ; je ne puis manquer à mon devoir, n'est-ce pas ? Dites, Lobelia, mon guide attitré n'est pas là ? Je vais avoir besoin de ses services.  
 
 
 
 
 
LOBELIA  
Umbwe est allé faire des courses au Marché. Que lui voulez-vous exactement ?  
 
LE COMTE  
J'arrive de Zanzibar à l'instant même; je dois me rendre immédiatement sur le Mont "Kili" pour y célébrer mes épousailles. C'est urgent, comprenez-vous ? 
 
LOBELIA  
Je regrette, Monsieur le Comte, mais Umbwe n'est pas disponible, ces temps-ci.  
 
LE COMTE  
Je vous demande pardon ?  
 
LOBELIA  
Son fils lui rendra visite prochainement.  
 
LE COMTE  
Qui cela ?  
 
LOBELIA  
Mweka va bientôt devenir adulte, il doit faire son apprentissage auprès de son père, n'est-ce pas ?  
 
LE COMTE  
Ils auront toute la vie pour ce voir !  
 
LOBELIA  
Je regrette.  
 
LE COMTE, dépose une liasse de billet sur le bar Tenez, voilà 500 Dollars ! Comprenez qu'il est impératif pour moi que je me rende sur le "Pic Uhuru" pour me marier ? 
 
 
 
LOBELIA  
Je vous déconseille formellement de vous y rendre durant la "Grande Epreuve ! 
 
LE COMTE  
Que me chantez-vous là, enfin ?  
 
UMBWE, entre, un panier sous le bras  
La vie est belle, Monsieur le Comte de la Bouche-En-Bié ?  
 
LE COMTE  
De la Bouche-en-Biais, en Biais, Biais, Biais, Biais ! (Il s'approche de Umbwe et le prend par l'oreille) Bon sang ! Combien de fois faudra-t-il le dire ? Ce n'est pourtant pas si difficile à prononcer. (Puis il lui lâche l'oreille)  
 
 
UMBWE  
Je vois que Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais, biais, biais, biais conserve toujours les mêmes oripeaux sur lui. (Il désigne le peignoir)  
 
LE COMTE, il lui botte les fesses  
Oripeaux, dites-vous ? Oripeaux ! (Puis) Figurez-vous qu'il s'agit-là d'une pièce de collection rarissime achetée à un prix d'or lors d'une vente aux enchères à Memphis, et ayant appartenue au "King" ! ! Certes, il est vrai que j'ai un mal fou à m'en séparer. Mais, que voulez vous, à l'idée de savoir que le "King" a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, cela me donne du "Peps" pour affronter la vie et les combats de chaque jour ! 
 
Fin de la Scène 1 
 
 
 
 
 
 
 
Acte 1 / Scène 2  
 
MWEKA, UMBWE (guide Massaï), LOBELIA (gérante de l'Hôtel "Karibuni"), LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS  
 
 
MWEKA, entre, et saute dans les bras de son père 
Salut, papa ! Comment tu vas ?  
 
Mweka porte un survêtement sur lui et une paire de basket au pied  
 
UMBWE  
Mweka, mon fils !  
 
LOBELIA 
Il était temps que tu arrives, petit ! Viens ici que je t'embrasse !  
 
 
 
MWEKA  
Qu'est-ce qu'elle me veut, cette femme ?  
 
UMBWE  
Mon fils, je te présente Lobelia, la gérante de "l'hôtel Karibuni". Vois-tu, c'est la seule personne qui m'ait accueilli chez elle en arrivant au village; elle a beaucoup aidé ton père pendant dix ans, et tu lui dois le respect. Eh bien, qu'attends tu pour aller l'embrasser ?  
 
 
 
LOBELIA, lui ouvre les bras  
Viens dans mes bras, Mweka ! Lobelia prend Mweka dans ses bras et l'embrasse tendrement  
 
MWEKA, se détache de Lobelia  
Laissez-moi tranquille, Madame !  
 
LOBELIA, le sert à nouveau dans ses bras  
Viens ici, mon garçon !  
 
LE COMTE, s'approche de Umbwe  
Au fait, mon ami, J'ai un petit service à vous demander.  
 
UMBWE, se protège les oreilles Que voulez-vous, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE  
Je dois me rendre sur le "Pic Uhuru" de toute urgence !  
 
UMBWE  
Ne comptez pas sur moi pour vous y conduire.  
 
LE COMTE  
Pas même pour mille Dollars ?  
 
 
 
 
 
LOBELIA, se précipite sur le Comte et le prend par le bras  
Umbwe n'est pas disponible; n'insistez pas !  
 
LE COMTE  
Et pour mille cinq cent Dollars ?  
 
LOBELIA  
Sortez d'ici, Monsieur !  
 
LE COMTE  
C'est important ! J'ai besoin d'un guide, comprenez-moi !  
 
MWEKA  
Hé, toi, le grand Monsieur, Tu veux bien laisser mon "vieux" tranquille ! Sors d'ici, ou je te mets mon poing sur le nez !  
 
Le Comte quitte les lieux rapidement en oubliant sa canne  
 
 
 
 
 
 
LOBELIA, s'adresse à Mweka  
Sois le bienvenue à l'hôtel "Karibuni", petit ! Le village de "Mto Wa Mbu" n'est pas tout près d'ici; je présume que tu as dû faire un long voyage... Tu es venu par la voie ferrée ?  
 
UMBWE, à Mweka  
Réponds-Iui, voyons.  
 
 
 
 
 
MWEKA  
Le pasteur de mon village m'a forcé à venir jusqu'ici à pied. J'ai failli m’énerver ! 
 
LOBELIA  
II voulait que tu te muscles les mollets avant d'affronter l'ascension du "Kili". 
 
UMBWE  
C'est très bien, mon fils !  
 
MWEKA  
Je n'ai pas du tout l'intention de grimper sur le 'Kili". Qu'est-ce qu'elle raconte ?  
 
LOBELIA  
Avant de démarrer la "Grande Epreuve", fais-moi le plaisir de quitter ces vêtements, mon garçon.  
 
MWEKA  
Pas question ! 
UMBWE  
Fais ce qu'elle te demande, mon fils.  
 
LOBELIA  
II est temps pour toi de devenir un homme, Mweka.  
 
MWEKA  
Elle est bizarre, cette femme ?!  
 
UMBWE  
Mon dieu ! C'est quoi ce langage ? Tu veux bien parler correctement, mon fils ! 
 
MWEKA  
Je fais ce que je veux ! Tu n'as pas d'ordre à me donner, Papa !  
 
UMBWE, lui botte les fesses  
Ferme-Ia, petit effronté !  
 
LOBELIA  
Ton fils a beaucoup à apprendre, Umbwe, mais pour commencer, qu'il apprenne à s'exprimer convenablement. Lobelia frappe dans ses mains; Les deux percussionnistes tapent aussitôt sur leur percussion. La musique démarre. Lobelia décroche du mur le masque représentant le léopard et le place sur son visage. 
 
LOBELIA, se déplace comme un léopard  
Je vais chasser les mauvaises impuretés hors de ton cerveau, Mweka !  
 
MWEKA, saute dans les bras de son père  
Ah ! Ah ! Ah ! Cette femme me fait peur !  
 
LOBELIA, tourne autour de Mweka, puis bondit dessus, prend sa tête entre ses mains et la secoue dans tous les sens 
Veux-tu sortir de là, mauvais esprit ! Veux-tu sortir de là !  
 
 
 
 
MWEKA, se débat  
Ah ! Ahahahahahahaaaaa !  
 
Les musiciens jouent à présent sur un rythme endiablé  
 
LOBELIA, continue de lui secouer la tête  
Sors de là immédiatement, mauvais esprit ! Mweka tombe ensuite en syncope; les deux musiciens percussionnistes s'arrêtent de jouer  
 
LOBELIA  
Ca y est ! J'ai pu extraire l'impureté. Maintenant, va et accomplis ton devoir, Umbwe ! La voie est libre ! Enseigne-lui l'art de grandir selon la tradition. N'aie crainte, je veillerai sur vous. Lobelia retire le masque, l'accroche sur le mur, et s'en va ensuite dans la chambre  
 
UMBWE  
Réveille-toi, mon fils, nous partons !  
 
MWEKA  
Où allons-nous, père ?  
 
UMBWE  
Nous devons nous rendre sur les sentiers de la liberté, Mweka, là où t'attend une grande épreuve.  
 
MWEKA  
Quel genre d'épreuve, mon père ?  
 
UMBWE  
Elle consiste a faire de toi un homme; je serai auprès de toi pour t'enseigner certains préceptes... Je t'en dirai plus long lorsque nous aurons atteint le premier refuge de "Mandara". Maintenant, allons-y sans plus tarder... une longue journée de marche nous attend.  
 
MWEKA  
C'est un immense honneur pour moi que de vous avoir comme guide, père ! Umbwe entraîne Mweka vers la sortie La canne de Monsieur le Comte repose toujours contre le bar.  
 
Fin de la Scène 2  
 
 
 
 
 
 
Acte 1/ Scène 3 
 
Miss Maryl, Roberto, Lobelia, Deux musiciens percussionnistes 
 
Quelques heures plus tard...  
 
Toujours à l'hôtel "Karibuni"...  
 
 
La canne de Monsieur le Comte repose toujours contre le bar...  
 
C'est alors que le vrombissement du moteur d'un hélicoptère passe au dessus de 'hôtel 'Karibuni".  
 
Miss Maryl et Roberto entrent à l'hôtel, main dans la main. Tous deux portent un sac à dos sur l'épaule.  
 
ROBERTO, à voix haute  
Il va avoir un mal fou pour se poser. Qu'il aille atterrir plus bas dans la plaine !  
 
MISS MARYL, à voix haute  
Il ne restera pas avec nous, il doit se rendre à Dar es-Salaam. Le vrombissement de l'hélicoptère s'atténue progressivement...  
 
ROBERTO  
Comment ? Mais il est invité à la cérémonie !  
 
MISS MARYL  
Monsieur Sylvestre s'est rendu dans la capitale Tanzanienne pour acheter un cadeau de mariage aux futurs époux. C'est vraiment "cool" de sa part !  
 
ROBERTO  
Mais il est fou ! Dar es-Salaam se trouve à 570 Kilomètres de Marangu. Qu'est-ce qui lui prend d'aller aussi loin pour y faire des achats, alors que Moshi se trouve seulement à 7 kilomètres d'ici ?  
 
MISS MARYL  
Il y a que Sylvestre apprécie beaucoup plus les cocotiers que la montagne. C'est notamment pour cette raison qu'il s'est rendu sur la côte tanzanienne. Après tout, cet Hélicoptère lui appartient; il est libre d'aller où bon lui semble avec. Et puis, il n'est pas obligé de nous suivre comme un petit "toutou", sans arrêt !  
 
 
ROBERTO  
J'espère qu'il ne loupera pas la céromonie.  
 
MISS MARYL  
Ne stressez pas autant, Roberto.  
 
ROBERTO  
Comprenez que ce genre d'évènements ne se produit qu'une seule fois dans une vie, Miss Maryl.  
 
 
 
 
 
 
MISS MARYL  
Et alors... on ne va pas "en faire un plat" !  
 
ROBERTO  
Très bien, très bien...  
 
MISS MARYL  
C'est donc ici, l'hôtel "Karibuni". Vraiment charmant comme endroit ! 
 
ROBERTO, aperçoit la canne du Comte  
Tiens ? Voici la canne de Monsieur le Comte. C'est bon signe !  
 
MISS MARYL, s'approche des masques et les contemple  
Ces masques sont très jolies, ne trouvez-vous pas ?  
 
ROBERTO, la canne du Comte en main  
Ils auraient tout de même pu fixer la date de leur mariage à un autre moment.  
 
MISS MARYL  
Qu'est-ce qui ne va pas encore, mon ami ?  
 
ROBERTO  
Si je suis venu ici, c'est bien pour leur faire plaisir.  
 
MISS MARYL  
Vous n'êtes pas content d'assister à leur mariage ?  
 
ROBERTO  
Quand je pense que nous devions fêter "Halloween" à Milwaukee.  
 
MISS MARYL Monsieur est contrarié, c'est bien cela ?  
 
ROBERTO  
Andy va être déçu, il nous attendait là-bas avec impatience.  
 
MISS MARYL  
Nous lui rendrons visite à Noël.  
 
ROBERTO  
Ouais... ouais...  
 
MISS MARYL  
Je vous en prie, ne commencez pas, Roberto… avec vous, c'est toujours tout et son contraire.  
 
ROBERTO 
Comment cela ?  
 
MISS MARYL  
Vous vous êtes engagé auprès de Christophe Rodolphe Charles Henri pour être son témoin de mariage. Vous m'avez fait une scène de ménage pour que je vous accompagne jusqu'ici; alors, ce n'est pas le moment de vous débiner ! C'est compris ?  
 
 
ROBERTO  
J'aimerais tellement fêter "Halloween" en Amérique ! C'est si génial, parait-il ! D'ailleurs, c'est là-bas que Monsieur le Comte devrait célébrer ses noces. Je crois bien lui en avoir parlé ? Seulement, cet idiot n'a rien voulu entendre. Et pourtant... ce serait une ambiance du tonnerre !  
 
MISS MARYL  
Vous divaguez, Roberto.  
 
ROBERTO  
Rendez-vous compte... le jour de son mariage, Lucie porterait sur elle une longue robe noire transparente, une coiffe de sorcière, le dentier de Dracula et de longs ongles crochus. De son coté, Monsieur le Comte troquerait son peignoir pourri contre un habit plus saillant d'un rouge vif, et enfilerait sur sa tête une énorme citrouille. Puis, à la sortie de l'église, la foule en délire mitraillerait le couple avec des tomates. Une jouissance à l'état pur ! Seulement voilà, cet idiot n'en fait qu'à sa tête ! Il préfère venir se les geler à 1500 mètres d'altitude.  
 
 
 
 
 
MISS MARYL  
Votre rêve semble brisé, Roberto ! ?  
 
LOBELIA, sort de la chambre  
Que se passe-t-il ici ? Un problème, les amoureux ? 
 
MISS MARYL Bonjour, madame !  
 
LOBELIA  
Je regrette, mais je n'ai pas de chambres de disponible.  
 
ROBERTO  
Vous êtes Lobelia, je suppose. Nous sommes les amis de Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais. Je m'appelle Roberto, et voici Miss Maryl...  
 
MISS MARYL  
Nous sommes venus tout spécialement de France pour assister à son mariage avec Lucie De Modestie. Comment vont-ils ?  
 
LOBELIA  
Je ne vois vraiment pas de qui vous voulez parler, Mademoiselle.  
 
ROBERTO, lui montre la canne  
C'est pourtant bien la canne de Monsieur le Comte. 
 
LOBELIA  
Ces gens n'ont jamais mis les pieds chez moi. Désolée ! Maintenant, circulez, j'ai du travail à faire !  
 
ROBERTO  
Dites, ce ne serait pas possible de boire un thé avant de partir ?  
 
LOBELIA  
Sortez !  
 
Miss Maryl prend Roberto par la main et l'entraîne vers la sortie.  
 
Après quoi, Lobelia frappe dans ses mains ; les deux musiciens percussionnistes tapent aussitôt sur leur percussion.  
 
La musique démarre. Lobelia décroche les trois masques qu'elle place un par un sur son visage, puis elle danse sur un rythme frénétique. Elle se métamorphose progressivement en singe bleu, et quitte rapidement les lieux...  
 
Fin de la Scène 3  
 
 
 
 
 
 
 
Acte 1 / Scène 4  
 
LUCIE DE MODESTIE, GRETA MEYER,  
MACHAME (porteur Chagga)  
 
 
 
A présent, l'action se situe au Refuge de " Mandara " (2700 mètres d'altitude), situé dans la forêt équatoriale, au pied d'un arbre puissant, enguirlandé de lianes et de lichens.  
 
Sur le terrain, la végétation est verdoyante et humide... Fourrés de bruyère géante le long du sentier...  
 
Un panneau indique : "Refuge de Mandara - 2 700 mètres d'altitude"  
 
Pendant ce temps-là...  
 
GRETA, fait son arrivée, un bâton de pèlerin en main Ca y est ! Nous voici arrivés au premier refuge, mes amis. (Elle dépose son sac à dos au pied de l'arbre)  
 
LUCIE, arrive ensuite, perchée sur les épaules de Machame Je suis fatiguée ! Il est grand temps que je pique un somme.  
 
MACHAME Bon sang ! Quel mal de dos ! Vraiment, je n'en peux plus, je n'en peux plus ! Dites, Mademoiselle, je peux vous déposer à terre, maintenant ?  
 
LUCIE, qui reste perchée sur les épaules de Machame Un instant, porteur, j'inspecte les lieux. Je ne tiens pas à m'égratigner les pieds avec les ronces. Dites-moi, Greta, où sommes-nous exactement ?  
 
GRETA  
Nous sommes au refuge de "Mandara", Lucie.  
 
LUCIE  
Où se trouve ma chambre ?  
 
GRETA  
Nous coucherons sous l'arbre, cette nuit.  
 
LUCIE  
Et moi qui m'attendais à dormir dans un bon lit bien douillet.  
 
MACHAME  
Je peux vous déposer, Mademoiselle ?  
 
LUCIE  
Pas encore, mon ami.  
 
GRETA, déplie les sacs de couchage  
Nous lèverons le camp à l'aube, mes amis. Je vous conseille de reprendre des forces, une longue marche nous attend dans la journée de demain. Machame fait tomber Lucie.  
 
LUCIE  
Espèce d'idiot ! J'aurai pu me faire mal en tombant.  
 
MACHAME  
Vous me devez 50 Dollars, Mademoiselle.  
 
LUCIE  
Comment cela.. ?  
 
MACHAME  
Il n'est pas indiqué dans le forfait que je dois vous porter sur mes épaules; c'est un supplément... Payable de suite ! (Il tend la main)  
 
GRETA  
Laissez-la tranquille, Machame ! Quant à vous, Lucie, allez vous coucher immédiatement !  
 
LUCIE, rentre dans son sac de couchage  
Alors là, sans hésiter. Bonne nuit, tout le monde !  
 
 
 
 
 
 
GRETA, s'adresse à Machame  
Nous allons passer trois jours ensemble, mon ami, je vous conseille de vous "tenir à carreau", c'est compris ? N'oubliez pas que vous travaillez pour moi... que je peux vous licencier à tout moment. Vous pouvez disposer.  
 
Machame rentre dans son sac de couchage et s'endort. Greta Meyer se couche à coté de Lucie et l'enlace.  
 
 
La forêt est plongée dans le brouillard.  
 
Jeudi matin, à l'aube...  
 
La forêt est toujours plongée dans le brouillard. 
 
Machame se réveille, plie son sac de couchage, prend une thermos à café, puis se sert dans une tasse.  
 
 
 
Greta se réveille à son tour, salue Machame d'un signe de la tête et plie ensuite son sac de couchage. 
 
GRETA, s'adresse à Lucie  
Réveillez-vous, ma tendre et douce hirondelle, nous devons levez le camp !  
 
(Elle lui caresse le visage)  
 
LUCIE  
Laissez-moi dormir encore un peu, mon christounet.  
 
GRETA  
C'est moi, Greta Meyer !  
 
LUCIE  
Mais comment se fait-il… ? Quel jour sommes-nous ?  
 
GRETA  
Jeudi matin. Je vous rappelle que nous avons l'ascension du "kili" à gravir. Debout, ma jolie ! Aujourd'hui, une longue marche nous attend. Et si tout se passe bien, nous atteindrons le refuge de "Kibo" avant la nuit. Pensez à bien vous couvrir, ma belle, les nuits sont glaciales tout là-haut; allons-y sans plus tarder !  
 
(Tout le monde quitte les lieux)  
 
Fin de la Scène 4 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Acte 1 / Scène 5 
 
MWEKA, UMBWE, SHIRA (le grand singe bleu),  
LE COMTE DE LA COUCHE-EN-BIAIS.  
 
 
Quelques instants plus tard...  
 
Mweka et Umbwe arrivent au refuge...  
 
UMBWE  
Arrêtons-nous un instant ici, mon fils.  
 
MWEKA  
Quelqu'un nous a suivi, Père, j'en suis certain.  
 
UMBWE  
Ce qui est extérieur à ta quête ne doit en aucun cas dissiper ton esprit, Mweka. Asseyons-nous près de l'arbre de vie et attendons sagement la venue de "Shira" la protectrice de la forêt équatoriale. Le brouillard se dissipe lentement. 
 
 
 
 
UMBWE  
Je te trouve bien silencieux, mon fils; tu n'as vraiment rien à me dire ? 
 
MWEKA  
Je ne pense pas que ce soit le bon moment pour en parler, père.  
 
UMBWE  
Je me doutais bien que tu avais quelque chose d'important à me dire. Tu attends de ma part des explications, c'est bien cela ? Tu veux savoir pourquoi j'ai quitté notre beau village de "Mto Wa Mbu" il y a dix ans, et pourquoi je ne t'ai pas donné de nouvelles durant tout ce temps ?  
 
MWEKA  
Votre présence m'a beaucoup manqué, père.  
 
UMBWE  
Toi aussi tu m'as manqué, Mweka.  
 
MWEKA  
Mais alors, pourquoi n'avez-vous pas cherché à me revoir ?  
 
UMBWE  
II y a que je n'ai plus le droit de remettre les pieds à Mto Wa Mbu, mon fils. 
 
 
 
 
 
 
 
MWEKA  
Et pourquoi cela ?  
 
SHIRA, perchée sur l'arbre  
II est grand temps que ton fils découvre la vérité, Umbwe ! 
 
UMBWE  
Montre-toi Shira, et ne te fais point désirer !  
 
SHIRA  
J'arrive, mon frère ! (Elle s'accroche à une liane et descend) J'apparais toujours lorsque le brouillard se dissipe.  
 
UMBWE  
Comment vas-tu, ma soeur ?  
 
SHIRA  
Quand je reste trop inactive, je m'encroûte, mais dès que quelqu'un fait appel à mes services, je revis ! Comment te portes-tu, Umbwe ?  
 
Elle se pend à son cou) 
 
MWEKA  
C'est la seconde fois que tu te trouves sur mon chemin, Shira.  
 
SHIRA  
II est bien loin le temps où tu n'étais encore qu'un jeune homme; laisse-moi t'embrasser, mon frère ! (Elle se pend à son cou et l'embrasse) Dis donc, mon canard, tu aurais pu te raser ! Ton fils est bien plus grand que toi, dirait-on ? (Elle tripote Mweka) Il est très costaud pour son age. (Puis elle s'adresse à Mweka) La question est de savoir si tu réussiras à devenir un vaillant guerrier dans les prochains jours.  
 
 
MWEKA  
N'avez-vous rien à me dire d'important, beauté fatale ?  
 
SHIRA  
Et en plus de cela, charmeur ! Tu me fais retrouver ma jeunesse, coquin! Mes sens sont en émoi. Il est vrai que tu es en pleine force de l'age... Mais passons... Tu veux donc savoir pourquoi ton père n'a plus le droit de remettre les pieds à Mto Wa Mbu ? Eh bien, parce qu'il n'a pu accomplir son exploit jusqu'au bout.  
 
UMBWE  
Moir m'a attaqué par surprise sur le sentier de "Kibo", et m'a empêché d'atteindre le sommet de l'afrique. SHIRA Ce jour-là, ton père fut blessé; il dût alors faire marche arrière. Il revint au village sans la crinière du "Lion indomptable", trophée que tout Murran est sensé rapporter en signe de victoire.  
 
MWEKA  
Peut-on savoir qui est "Moir", mon père ?  
 
UMBWE  
C'est le "gardien des glaces" ! Méfie-toi, mon fils, il est très dangereux ! Ne te fis jamais à lui, il est aussi rusé que la hyène.  
 
SHIRA  
Passons aux choses sérieuses, les enfants ! Approche-toi, Mweka, et ouvre ta bouche ! (Elle inspecte ses dents) Voyons voir si l'on t'a arraché les incisives centrales inférieurs à l'age de cinq ans. C'est parfait ! Voyons voir ensuite si l'on t'a percé le lobe supérieur des oreilles. Parfait ! (Elle lui remet deux boucles d'oreilles) Tiens, petit, enfile-moi ces deux boucles d'oreille; "Mawenzi", le gardien de la lande tentera de te les prendre, alors, Tu devras l'en empêcher. Si jamais il réussit à s'en emparer, tu seras alors contraint de renoncer à la "grande épreuve". Ouvre ta bouche, petit, je vais vérifier ta langue. 
 
MWEKA  
Ne touche pas à ma langue, vieille guenon !  
 
SHIRA  
Laisse-toi faire, mon mignon, c'est pour ton bien !  
 
MWEKA, s'enfuit dans la forêt  
Elle est vraiment folle, cette guenon !  
 
SHIRA, le poursuit  
Montre-moi ta langue ou bien tu n'iras pas plus loin, petit effronté !  
 
UMBWE, se dirige près d'un fourré de bruyères Sortez du fourré, Monsieur ! (Il passe derrière le fourré, puis revient avec le Comte qu'il entraîne par l'oreille) Que faites-vous là, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE  
En voilà des façons ! Lâchez mon oreille, je vous prie.  
 
UMBWE  
Pourquoi nous suivez-vous depuis Marangu ?  
 
LE COMTE  
J'ai besoin de votre aide. Bien entendu, je vous payerai !  
 
UMBWE  
Je ne peux rien faire pour vous.  
 
LE COMTE  
Deux mille cinq cent Dollars ! C'est mon dernier prix.  
 
UMBWE  
J'accepte votre offre, mais à une seule condition: que je n'entende plus le son de votre voix jusqu'au sommet.  
 
 
LE COMTE, s'agenouille  
J'en fais le serment devant le Seigneur tout puissant ! 
 
MWEKA, l'entraîne derrière le fourré  
Vite, allez vous cacher ! J'entends venir les autres. 
 
Fin de la Scène 5  
 
 
Fin de l'acte 1  
 
 
 
 
 
 
 
 
EPILOGUE 
 
SHIRA (le grand singe bleu), MWEKA, UMBWE,  
LE COMTE, ROBERTO, MISS MARYL  
 
 
MWEKA, surgit, poursuivi par Shira  
Fais quelque chose papa, cette folle veut m’arracher la langue ! (Il s'agrippe à son père)  
 
UMBWE  
Fais ce qu'elle te demande, mon fils ! C'est pour ton bien.  
 
SHIRA, tient en main une serpette Approche, petit, approche.  
N'aie pas peur, voyons ! Je veux juste constater si ta santé va bien.  
 
MWEKA  
Cette guenon veut me voler ma langue, Papa ! Aide-moi à me débarrasser d’elle ! 
 
SHIRA, jette la serpette par dessus le fourré, là où se cache le Comte  
Très bien, c'est toi qui l'auras voulu.  
 
Shira fait demi-tour, s'agrippe à une liane, puis va se percher sur l'arbre… 
 
UMBWE  
Que fais-tu, Shira ? Où vas-tu ?  
 
SHIRA  
Je renonce, puisque ton fils ne veut pas coopérer.  
 
MWEKA  
Je ne suis pas ton cobaye !  
 
SHIRA  
Tu as peur, c’est bien cela ?  
 
MWEKA  
Pas du tout, pas du tout ! 
 
SHIRA  
Tu as peur ! Tu as peur ! 
 
MWEKA  
Je te préviens, guenon, je vais m’énerver !  
 
SHIRA  
Tu as peur ! Tu as peur ! 
 
MWEKA, s'agrippe après la liane  
Je m’énerve ! Je m’énerve ! Je m’énerve !  
(Il grimpe sur l'arbre)  
 
 
Shira redescend de l'autre coté à l’aide d’une liane...  
 
 
 
 
 
 
 
SHIRA et UMBWE, applaudissent Mweka en même temps  
Félicitations, petit ! Tu as réussi à grimper sur l'arbre de vie.  
 
MWEKA, s'accroche à la liane  
Il se moque de moi, ces deux là ! Je vous préviens, je vais m’énerver !  
 
La liane se décroche de l'arbre. Mweka chute. Shira tape ensuite dans ses mains. C'est alors que Le son de la percussion retentit.  
 
Shira prend la tête de Mweka dans ses mains et la secoue dans tous les sens... 
 
SHIRA, continue de secouer la tête de Mweka  
Veux-tu bien sortir de là, mauvais esprit ! Sors de là ! (Elle le lâche ensuite ; la musique s'arrête) Ca y est ! J'ai pu extraire l'impureté. Maintenant, poursuis ton chemin, guerrier ! Tu as ma bénédiction ! (Elle disparaît derrière l'arbre)  
 
UMBWE, tape sur l'épaule de Mweka 
Ca va mieux, mon fils ?  
 
MWEKA  
Que s'est-il passé, père ? Une drôle de sensation m'a envahi le cerveau tout à l'heure, puis j'ai perdu aussitôt connaissance.  
 
UMBWE  
Vois-tu, mon fils, quand les mauvaises impuretés résistent, eh bien, il faut les chasser !  
 
MWEKA  
Où est passée Shira ?  
 
SHIRA, ressurgit, munie d'une toge rouge, désignat du doigt les vêtements de Mweka  
Tu vas me faire le plaisir de quitter ce survêtement et ces baskets, jeune guerrier Murran ! (Elle lui remet la toge rouge que portent tous guerriers Massaï) Tiens, c'est pour toi ! Il s'agit de la traditionnelle toge drapée des grands guerriers Massaï que tu devras impérativement porter sur toi avant ton arrivée au refuge de "Horombo". Ainsi, de tout là-haut, dans le ciel, "Mawenzi" pourra t'apercevoir. Tu devras livrer un combat sans merci avec lui ! (Elle grimpe sur l'arbre à l'aide de la liane) Prépare-toi également à affronter le froid. Bonne chance à toi, Mweka ! (Elle quitte aussitôt les lieux)  
 
 
 
UMBWE  
Allons-y sans plus tarder, mon fils !  
 
MWEKA  
Je dois enfiler ma toge avant de partir.  
 
UMBWE  
Plus tard, mon fils... (Il interpelle le Comte) Vous pouvez sortir, Monsieur le Comte !  
 
LE COMTE  
Vous m'assurez que je n'ai rien à craindre ?  
 
UMBWE  
Pressez-vous, voyons !  
LE COMTE, sort du fourré avec la serpette dans la main Votre fils ne va pas me mordre ?  
 
UMBWE  
Je te présente le Comte Christophe Rodolphe Charles Henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-En-Biais, mon fils.  
 
 
 
LE COMTE  
C'est ce que j'appelle : "faire un parcours sans faute" ! Vous avez fait des progrès fulgurants depuis la dernière fois. Le Comte range la serpette dans sa poche 
 
UMBWE  
Je vous présente, Mweka, mon fils.  
 
LE COMTE, sert la main à Mweka  
Bonjour, jeune homme ! Belle journée, n'est-ce pas ? Alors, comme ça, vous comptez vous rendre vous aussi sur le "Pic de la Liberté". Je vous préviens, on se les gèle là-haut. Vous avez intérêt à bien vous couvrir, mon petit. 
 
UMBWE  
Monsieur le Comte souhaiterait faire un bout de chemin avec nous.  
 
LE COMTE, s'agenouille  
Je vous en supplie, prenez-moi avec vous ! Et je fais le serment devant le Seigneur tout puissant que je ne parlerai plus jusqu'au sommet !  
 
ROBERTO, surgit, accompagné de Miss Maryl  
Comment allez-vous, Christophe Rodolphe Charles Henri et j'en passe ? (Il lui saute au cou et l'embrasse)  
 
 
 
MISS MARYL la canne du Comte dans une main, l'embrasse à son tour 
Ravie de vous revoir, Monsieur le Comte de la Bouche-en -Biais ! La vie est belle ?  
 
Mweka quitte les lieux discrètement pour aller se changer derrière l'arbre de vie  
 
ROBERTO  
Dites donc, mon ami, il s'en ai fallu de peu qu'on quitte la Tanzanie pour aller fêter "Halloween" à Milwaukee.  
 
 
MISS MARYL  
Bonjour le rencard !  
 
ROBERTO  
La gérante de l'hôtel Karibuni n'a jamais entendu parler de vous. Elle nous a chassé de l'hôtel comme des malpropres.  
 
MISS MARYL  
Une chance que vous ayez laissé un indice. (Elle remet la canne au Comte) Il s'agit bien de votre canne, Monsieur le Comte ?  
 
Le Comte se saisit de la canne et ne dit mot 
 
ROBERTO  
Quelqu'un vous a vu quitter l'Hôtel hier matin et prendre ensuite la direction du parc. Peut-on savoir à quoi vous jouez, mon cher ? Comment se fait-il que vous ne soyez pas à Marangu ? Vous avez perdu votre langue ou quoi ?  
 
 
 
UMBWE  
Monsieur le Comte m'a fait la promesse de ne plus ouvrir la bouche jusqu'au sommet du Mont "Kili".  
 
MISS MARYL  
Pour une fois, cela fera des vacances à tout le monde !  
 
ROBERTO  
Que racontez-vous là, Monsieur ? Et puis d'abord, qui êtes-vous ?  
 
UMBWE  
Je m'appelle Umbwe, je suis le plus grand guide de haute montagne de Tanzanie !  
 
ROBERTO  
Je me nomme Roberto ! Voici Miss Maryl, mon inséparable compagne avec qui nous allons "par delà et là pour" au quatre coins du monde !  
 
UMBWE  
Je présume que vous vous rendez sur le "Pic Uhuru" pour assister aux noces de Monsieur le Comte ?!  
 
 
 
MISS MARYL  
Nous sommes ses témoins.  
 
ROBERTO  
Je ne comprends pas!?... ce n'est pas à Marangu qu'elles doivent se célébrer… ?!  
 
UMBWE  
Mademoiselle Lucie De Modestie a changé d'avis entre temps.  
 
ROBERTO  
C'est quoi cette histoire ? Il n'est pas question que je grimpe là-haut !  
 
MISS MARYL 
Cette aventure me tente. Quand dites-vous, Roberto ?  
 
ROBERTO  
Et si nous fêtions "Halloween" à Marangu ?  
 
MISS MARYL  
Pas question de vous défiler !  
 
MWEKA, vêtu de la toge rouge, drapant l'une de ses épaules  
Quand partons-nous, père ?  
 
 
ROBERTO, plonge dans le bras de Miss Maryl  
A l'aide ! Un indien nous attaquent !  
 
MISS MARYL  
Ce n'est pas un indien, Roberto; c'est un jeune guerrier Massaï.  
 
UMBWE  
Mes amis, je vous présente Mweka, mon fils ! Ces jours-ci, il s'apprête à vivre la "Grande Epreuve Massaï".  
 
 
 
MISS MARYL 
Cette tradition remonte à la nuit des temps, Roberto.  
 
UMBWE  
Je regrette, mais nous devons partir. Vous lui raconterez sur le chemin, Madame... Suivons ce sentier !  
 
Tout le monde quitte les lieux... 
 
Fin de l'Epilogue / Fin du 42-ième épisode  
 
Suite dans le 43-ième épisode intitulé : 
« LES 7 SECRETS DE UHURU »  
 
 
 
 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 13.12.2009
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